Musée Mucha
Eglise Saint Nicolas

Praha

Prague

Affiche de MuchaOeuvre de MuchaLa visite du musée Mucha était comprise dans le prix du voyage. Alphonse Mucha (1860-1939) était un peintre tchèque mondialement connu qui s'exprimait dans le style français "Art Nouveau" et une partie de son oeuvre est exposée dans le palais baroque Kaunický. Lors de son séjour à Paris, il obtint une célébrité immédiate après avoir peint une affiche commandée par l'une des meilleures actrices du moment, Sarah Bernhardt, en décembre 1894. Elle lui accorda un contrat de 6 ans pour la réalisation de costumes, décors de scène, illustrations pour les magazines et couvertures de livres, bijoux, mobiliers et affiches. De retour en Tchécoslovaquie en 1910, il consacra la fin de sa vie à la production d'une série épique de 20 tableaux décrivant l'histoire du peuple slave, l'Epopée Slave.

J'ai particulièrement remarqué une affiche qui militait en faveur de l'utilisation de la langue tchèque (de préférence à l'allemand), et un tableau très sombre qui représente une femme russe perdue au milieu d'une steppe enneigée et guettée par les loups qui s'apprêtent à la dévorer. En effet, le XIXe siècle a connu un réveil national tchèque et une effervescence culturelle à laquelle Mucha a contribué. Ce mouvement se conclut en 1918, après la signature d'accords entre Tchèques et Slovaques, par la déclaration de l'indépendance de la Tchécoslovaquie, soutenue par les alliés. Prague devint la capitale et le leader populaire Masaryk, écrivain et philosophe, premier président de ce nouvel Etat. Il sera de courte durée, puisque le pays sera de nouveau envahi par les Allemands en 1938-1939, puis intégré au bloc soviétique en 1948.

Cathédrale St Guy, vitrail Mucha, détailUn pavillon du châteauNous visitons également le château Hradcany. Bien que les premières traces d'habitation humaine dans la vallée remontent à 600 000 ans av. J.-C. (homme de Néandertal), l'histoire de cette région commence au IVème siècle avant J.-C., avec la présence de Celtes dont une tribu, les Boïens, donne son nom à la Bohême. A la veille de notre ère, ils sont chassés par les Germains qui cèdent la place à leur tour au VIe siècle à deux tribus slaves, les Zlicani et les Tchèques, qui s'établissent de part et d'autre d'un bras de la Vltava. Elles sont évangélisées avant 800 par des missionnaires venus de la Bavière franque, spécialement des diocèses de Salzbourg, Passau et Ratisbonne, La cathédrale Saint Guypuis, en 863 et 864, par deux moines grecs venus de Constantinople, les frères Cyrille et Méthode, à l'invitation du second monarque de Grande-Moravie, Ratislav. C'est vers cette époque qu'est entreprise la construction du château de Prague, siège des souverains de Bohême.

La chapelle Saint VenceslasCe château est tellement immense, que nous nous sommes perdues ! Prises dans le flot des visiteurs, nous avons pénétré dans le palais royal, puis la cathédrale Saint Guy dont j'ai admiré les vitraux, la voûte, et tout particulièrement la chapelle byzantine Saint Venceslas, aux parois recouvertes de fresques. Caroline et moi sommes montées au sommet du clocher, mais la vue était moins belle que celle offerte du haut de la tour de l'horloge astronomique dans le centre de Prague. Suivant toujours la foule, nous nous sommes retrouvées dans la Ruelle d'Or, ensemble de maisons minuscules et pittoresques occupées par une multitude de petits commerces au rez-de-chaussée où l'on accédait par quelques marches descendantes. Visite à sens unique, là aussi, et nous avons accédé aux jardins des remparts pour nous retrouver, sans trop savoir comment, à l'extérieur de l'enceinte du château. Il faut dire que nous avions faim, et nous nous sommes jetées dans le premier restaurant venu qui, bien sûr, en raison de son emplacement, nous a proposé un repas très cher en comparaison de son contenu (une grosse salade). Pour se faire pardonner, le patron nous a distribué à chacune une carte postale...

Chapelle Saint Venceslas, détailChapelle Saint Venceslav, détailErrant dans les rues nous avons tourné en rond, admirant au passage le palais Wallenstein, la galerie de peintures Strahov, une superbe bibliothèque de livres philosophiques que nous n'avons pu admirer que depuis la porte ouverte d'une galerie aux objets hétéroclites, véritable cabinet des curiosités, depuis la collection de papillons, en passant par celle de coraux, coquillages et poissons desséchés, pierres et meubles anciens... Babou nous attendait en bas sur un banc, un peu fatiguée de toutes ces visites. Désespérant de retrouver l'entrée du château, nous avons fini par chercher l'arrêt de tramway le plus proche afin de retourner dans nos pénates.

Le meilleur dîner que nous ayons fait fut italien, dans un restaurant voisin du pont Charles, premier pont de pierre sur la Vltava (Moldau), couvert en permanence d'une foule de touristes qui achètent ensuite des souvenirs sous les arcades toutes proches. J'y ai photographié des échiquiers tout-à-fait originaux, pour le plaisir.

 

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Porte en marquetterie